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Co-libr-e à Livre Paris, le nouveau salon parisien de la littérature

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Livre Paris et non plus Salon du Livre, voilà le nouveau nom du salon parisien dédié au livre, à l’édition et au monde de la littérature dans son ensemble.

Nouveau nom, nouveau concept, nouveau logo, le SNE (Syndicat National de l’Edition) a fait de 2016 une année de renaissance et ça se voit. L’ouverture à la littérature étrangère, l’innovation avec la forte présence de start-up numérique, des conférences bien moins ennuyeuses et beaucoup plus instructives pour les visiteurs qui ne demandent qu’à côtoyer leurs idoles, se faire prendre par la main dans des voyages d’auteurs créatifs, découvrir quelques secrets, quelques conseils pour soi-même « apprendre » à écrire.

 

Pour cette première journée, un fort beau moment. Cette année, pas de stand pour Co-libr-e. Plutôt que passer 4 jours à échanger avec vous, nos visiteurs, dans un coin du salon, nous avons décidé cette année d’être les visiteurs pour échanger davantage avec les professionnels de l’édition, les régions, les établissements de formation spécialisés, les auteurs… et tout cela, dans le but de développer de nouveaux partenariats, pour vous.

 

Le forum du SNE nous a accueillis pour lancer ce salon plein d’espérances. Vincent Montaigne, Président du SNE, a accueilli les professionnels présents autour d’un café.

 

Il a laissé la parole à Christine de Mazières, déléguée générale du SNE, et Guillaume Husson (directeur général du SLF – Syndicat de la Librairie Française) pour la présentation des chiffres du Livre. En quelques mots, il a été rappelé que le livre est de loin le premier secteur sur le podium du marché culturel. C’est également un secteur peu dépendant aux aides, notamment de l’état.

Il est également mentionné que le livre est le premier cadeau offert, pour son prix peu élevé et pour sa faculté à plaire à tous.

Les romans représentent en 2015 un volume de vente en augmentation de 4% sachant qu’un livre sur 4 vendu est du domaine de la littérature puis vient la jeunesse…

Le livre de poche est également en augmentation, tout comme le nombre de nouveautés et le nombre d’auteurs tandis que le nombre de tirages diminue de son côté.

Pour continuer dans les chiffres, 6,4% du CA des éditeurs revient au numérique. Il est précisé que l’augmentation de +53% entre 2013 et 2014 est à 70% dédié aux œuvres juridiques. En effet, l’essor prévu pour le marché Grand Public n’a pas atteint les objectifs escomptés bien qu’on note une augmentation progressive de la lecture numérique.

Le Livre s’exporte bien, notamment dans les pays francophones du Sud (Afrique notamment). Les cessions de droits sont en croissance (traductions) dans la fiction et les romans.

Guillaume Husson a ensuite évoqué la situation des librairies, au bout de la chaîne. Le nombre de librairies en France est stable mais on note une augmentation importante des cessions (et donc d’ouvertures) et reprises. Il est rappelé que les charges des libraires impactent fortement leur situation, notamment le loyer et les charges salariales, ce qui rend les établissements peu rentables le plus souvent. Si nous nous arrêtons sur les ventes qu’elles réalisent, la situation est plutôt bonne.

 

Après cette demi-heure de présentation, Alban Cerisier (éditeur chez Gallimard), Guillaume Husson (SLF), Liana Levi (directrice des Editions Liana Levi), Xavier Moni (libraire à Comme un roman), Véronique Ovaldé (auteure) et Geoffroy Pelletier (directeur général de la SGDL – Société des Gens De Lettres) ont débattu sur l’économie du livre, entre les auteurs, éditeurs et libraires principalement. On a pu sentir quelques retenues, notamment sur le sentiment de chacun dans le système de prix unique puisque l’éditeur est celui qui a en main la situation de l’ensemble de la chaîne. Pourquoi ? C’est à lui que revient la tâche de fixer le prix en fonction des charges permettant la fabrication, la diffusion, la promotion d’un livre.

A ensuite été évoqué un sujet récurrent dans la vie du livre, la transparence de l’éditeur et du diffuseur face à l’auteur. On pourrait se dire que l’auteur est censé être informé de chacune des ventes de son œuvre. Mais on en est loin. Geoffroy Pelletier a cité l’exemple d’un auteur qui découvre au hasard d’un voyage que son roman a été traduit et mis en ventre à l’étranger. Le tour de table s’est accordé à dire que les pratiques de « filou » existent et ont toujours existé. Ce qui invite les auteurs à davantage de prudence et a posé la question de professionnalisation des auteurs comme l’a mentionné Véronique Ovaldé. Il a été échangé que ce dernier point restait à travailler, alors que dans un même temps, l’ensemble des métiers de l’édition s’est professionnalisé grâce à des formations et diplômes spécialisés. En réponse, Liana Levi considère que la professionnalisation des auteurs est réalisée par les éditeurs. Est-ce vraiment le cas ?

Enfin, il a été question de la surproduction puisqu’on compte 60 000 nouveautés par an ce qui pose un certain problème pour les éditeurs, en plus d’un tirage en baisse. La surproduction, un atout ou une tare ? Une source de perte de qualité ? Alban Cerisier a considéré qu’il était préférable de publier moins pour publier mieux. Quel impact alors des solutions d’auto-édition et de l’édition numérique ? Ne favoriseraient-elles pas la diffusion d’œuvres de qualité passable en noyant les œuvres

 

 

Une excellente introduction au salon pour inciter les professionnels à imaginer de nouvelles solutions dans le but commun de permettre à chaque acteur de la chaîne, de l’auteur au libraire, de se développer et aider à développer la langue française.

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